NOS FICHES « EN PRATIQUE »

Focus sur la capacité d’endettement

le 26 mars 2020

Le banquier veut déterminer si l’entreprise a encore la capacité de s’endetter sans nuire à son bon fonctionnement et éviter les risques de « surchauffe ».

Les capitaux propres correspondent aux apports faits par les actionnaires auxquels on rajoute les résultats cumulés et conservés depuis l’origine dans l’entreprise. Ils représentent les capitaux d’origine interne.

Ce sont donc naturellement eux, qui vont servir de première garantie pour les banques, pour lui accorder du crédit.

Selon la règle bien connue et exigée par les banquiers du « partage des risques », selon laquelle pour plus de prudence, tout financement présentant un risque doit être équitablement réparti entre l’actionnaire et la banque.

Ce partage recherché du risque se traduit par un juste rapport nécessaire entre le montant des capitaux propres et celui de l’endettement. C’est le ratio de « l’autonomie financière » : Dettes financières / Fonds propres

Dans la pratique, le ratio le plus couramment attendu est un ratio inférieur ou égal à 1 c’est-à-dire on privilégiera a minima la même proportion de capitaux propres que d’endettement, sachant que dans certains cas, notamment lors de la phase de création de l’entreprise :

  • lorsque la banque peut être « couverte » dans son risque par un organisme financier dédié de type OSEO;
  • lorsque le cash-flow prévisionnel (la CAF) est suffisant pour rembourser la dette;
  • lorsque le couple équipe – marché est rassurant ;
  • lorsque l’entreprise est sur un marché mûr promettant une faible volatilité des résultats ;

alors le ratio minimum acceptable pourra monter jusqu’à 2 (1/3 de capitaux propres et 2/3 d’endettement bancaire).

Issu du livre « Finance pour non financiers » de Franck Nicolas, Édition 2, Dunod.

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Michelet Sandra

Focus sur la capacité d’endettement

La lecture de la CAF par le banquier

le 19 mars 2020

Pour le banquier, la capacité d’autofinancement (CAF) est une des premières données auxquelles il va s’intéresser lorsqu’un de ses clients vient lui demander un crédit pour son entreprise.

En effet, la CAF correspond à la capacité de l’entreprise à financer sur ses propres ressources, les besoins liés à ses engagements et notamment ses investissements et les remboursements de ses dettes pour la partie en capital.

En d’autres termes la capacité d’autofinancement représente la ressource de financement interne produite dans l’année c’est-à-dire sa capacité à dégager de la trésorerie pour lui permettre de se développer.

Les débats sont nombreux concernant le mode de calcul exact de la CAF, notamment en ce qui concerne les éléments exceptionnels et certaines provisions.

⇒ Le plus important est de toujours conserver le même mode de calcul afin de pouvoir analyser les évolutions de la CAF au cours du temps.

Issu du livre « Comptabilité pour non comptables » de Franck Nicolas, Édition Dunod.

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Michelet Sandra

La lecture de la CAF par le banquier

Passer de l’inventaire permanent à l’inventaire intermittent

le 12 mars 2020

La technique de l’inventaire permanent est une méthode qui suppose l’utilisation unique d’un compte de stock, qui est mouvementé, au débit, des achats et des frais engagés pour la constitution de ce stock. Ce compte est alors soldé lors de la vente des produits.

Cette technique est lourde et fastidieuse car elle impose lors de la vente, de connaître exactement le coût de revient des produits vendus.

Pour remédier à cela, dans la pratique on utilise la technique de l’inventaire intermittent qui consiste à considérer et à valoriser le stock en début et en fin de période.

L’utilisation de cette technique implique de ne pas utiliser le compte stock en cours de période mais à créer des comptes intermédiaires pour l’enregistrement des achats, des charges et des ventes. Le regroupement de ces comptes en fin de période permet
le calcul du résultat.

Ces comptes intermédiaires, qui n’apparaissent pas au bilan, sont appelés les comptes du compte de résultat ou encore les comptes de gestion.

Issu du livre « Comptabilité pour non comptables » de Franck Nicolas, Édition Dunod.

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Michelet Sandra

Passer de l’inventaire permanent à l’inventaire intermittent

Les attentes des investisseurs en capital

le 5 mars 2020

Les fonds propres engagés dans le métier ont une valeur de marché différente de leur valeur comptable.

L’entreprise, pour lever des fonds, est en compétition sur le marché financier avec des entreprises de tous les secteurs d’activité. Il faut « gagner » de la part de l’investisseur le droit de continuer à gérer les fonds propres dans l’entreprise, voire d’en gérer davantage.

Pour cela, il faut convaincre les investisseurs du bien-fondé de leur décision de placement.

L’espérance de rentabilité des actionnaires est basée sur :

  • Une approche relative (par rapport à la concurrence sur les marchés) car :
    > les actionnaires peuvent diversifier et choisir leurs placements ;
    > une action peut se comparer facilement à l’ensemble du marché.
  • Un modèle de type rentabilité-risque :
    > il existe une relation linéaire entre la perception du risque et la rémunération attendue ;
    > avec une référence à l’ensemble du marché.
  • Un calcul qui permet de mettre en évidence 3 composantes :
    > le taux sans risque (OAT) ;
    > la prime du marché boursier actualisée (5 %) ;
    > individualisé à l’entreprise donnée par le bêta individuel ou le bêta sectoriel.

Issu du livre « Finance pour non financiers » de Franck Nicolas, Édition 2 Dunod.

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Michelet Sandra

Les attentes des investisseurs en capital

Impact des crises successives sur le processus d’évaluation des business plans et leur utilisation par les évaluateurs

le 27 février 2020

Force est de constater que les crises ont complexifié le processus d’établissement des business plans :

  • Horizon réduit ;
  • Flou important sur la reprise (timing, ampleur, etc.) ;
  • Incertitudes plus élevées ;
  • Pressions sur les prix, etc., et la trésorerie ;
  • Accès plus difficiles aux moyens de financement.

Cependant, de l’avis unanime, ces facteurs ne justifient pas l’abandon des business plans, bien au contraire.

Le pilotage en période de crise nécessite de disposer d’outils de gestions fiables et d’un suivi beaucoup plus régulier de l’activité, des performances et de la trésorerie.

La crise a changé de nombreuses pratiques en matière de processus budgétaire : un horizon de temps plus court et des délais de production de l’information raccourcis, un besoin plus affirmé en matière d’outils de pilotage, etc.

Issu du livre « Finance pour non financiers » de Franck Nicolas, Édition 2 Dunod.

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Michelet Sandra

Impact des crises successives sur le processus d’évaluation des business plans et leur utilisation par les évaluateurs