Malgré les grèves qui persistent depuis plusieurs semaines en France, notre pays renforce son image d’un territoire attractif.

C’est ce que fait nettement ressortir le dernier baromètre établi par le cabinet « EY ».

Tout d’abord, vous êtes en droit de vous demander ce que signifie le mot « attractivité ». Ce terme désigne la capacité de séduction qu’exerce un territoire en matière d’investissements directs étrangers (ce que l’on appelle les « IDE »). Dans le contexte d’une économie mondialisée, comme c’est le cas aujourd’hui, la France est un territoire qui se trouve en concurrence directe avec d’autres tels que le Royaume-Uni ou l’Allemagne. Et dans ce jeu hautement concurrentiel, la « séduction » joue un rôle déterminant. Sur ce point, la France marque des points et tire son épingle du jeu.

Quelques données :

Notre pays a accueilli l’an dernier, 1.019 projets d’investissement. Une hausse de 31% comparé à 2016. Point important : près d’un tiers de ces projets est de nature industrielle. Aucun pays d’Europe n’a fait mieux sur ce point précis. De quoi se réjouir après des décennies de perte d’emplois industriels.

Paris, principalement concerné par ce mouvement (mais les autres territoires de la France sont aussi de la partie), fait-il mieux que ses voisins ? Paris tient la 3ème place en Europe après Londres (première position) et Berlin (2ème position).

Mais, et c’est important, la capitale française rattrape son retard par rapport à ses deux concurrents et surtout par rapport à Londres, profondément marqué par la confusion engendrée par le Brexit. Or, les investisseurs n’aiment guère la confusion.
La capitale française est donc jugée par les décideurs comme une ville en mesure de se substituer à Londres dans de nombreux domaines, y compris la finance. Qui l’eût cru ?

Et derrière ce mouvement, c’est l’image d’un pays tout entier qui semble se modifier. Ainsi, 35% des décideurs étrangers estiment que la France est un territoire innovant et 56% d’entre eux pensent que notre pays encourage efficacement les start-ups.

Que penser de tout cela ? Il faut, au regard de ces chiffres, marquer de la satisfaction, sans aucun doute. Mais, il ne faut pas céder pour autant à l’euphorie. L’attractivité suppose un travail de réformes en profondeur, continu et équilibré. Ce travail a commencé. Il se fait pour le moment dans la douleur. Il doit se prolonger dans la quiétude.

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