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Se préparer à un Brexit sans accord (le « no deal ») : qu’en est-il de vos salariés ?

le 28 janvier 2019

Comment anticiper et prendre les bonnes mesures afin de limiter l’impact du « Hard Brexit » sur vos salariés ?

Le BREXIT sans accord (le « no deal »), scénario le plus probable à ce jour, va avoir de multiples conséquences. Nous vous avons donné récemment un moyen très rapide pour mesurer le degré d’implication de votre entreprise dans cette sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Qu’en est-il des salariés qui sont au cœur de la vie de l’entreprise ? La réponse est simple. Si, votre entreprise est très impliquée dans sa relation avec le Royaume-Uni, les ressources humaines le seront nécessairement.

Le niveau d’implication des salariés est conditionné notamment par trois situations :

Quelques exemples de situations avant la date butoir du BREXIT   OUI  NON
 Votre entreprise dispose de main-d’oeuvre travaillant au Royaume-Uni
 Certains de vos collaborateurs se déplacent fréquemment vers le  Royaume-Uni
 Votre entreprise emploie des salariés de nationalité britannique

 

Si vous vous trouvez dans l’une des situations évoquées dans le tableau qui précède, vous devez anticiper les mesures à prendre pour limiter l’impact du « Hard Brexit » sur vos salariés. En voici quelques exemples :

Restrictions à la libre circulation : la mise en place de contrôles frontaliers et de restrictions aux déplacements sont très probablement les impacts les plus probables (tracasseries administratives, perte de temps,….) ;

Pressions sur les métiers très qualifiés : les firmes multinationales implantées au Royaume-Uni se relocaliseront sur le continent européen pour maintenir leur accès au marché unique. Elles chercheront à recruter des compétences rares, ce qui devait engendrer les tensions sur ce marché bien particulier des RH ;

Divergences entre le droit du travail britannique et le droit du travail en France : Le Parlement britannique retrouvant une totale liberté, des nouvelles lois sociales verront le jour, ce qui devrait accentuer, sur ce point, des divergences entre la France et le Royaume-Uni.

Quelques mesures à prendre dans l’immédiat

  1. Faire l’inventaire: L’action prioritaire, est d’avoir un dénombrement précis du nombre de salariés concernés et des situations susceptibles d’apparaître d’ici la date butoir du 30 mars 2019 et au-delà immédiat.
  2. Accompagner: Votre entreprise aura intérêt à accompagner les démarches de vos salariés concernant leurs conditions de séjour.
  3. Déterminer l’évolution du droit du travail au Royaume-Uni: Il vous appartient de suivre l’évolution de la législation sociale au Royaume-Uni, une fois que la sortie du Royaume-Uni sera effective sur plusieurs points : la mobilité des travailleurs, les éventuelles modifications ou procédures portant sur le droit du travail ou les possibilités de recours à des travailleurs temporaires ou détachés.
  4. Mesurer les impacts sur le régime de retraite au Royaume-Uni: Les entrepreneurs français devront mesurer les impacts sur leurs engagements de retraite au Royaume-Uni, par suite des variations des cours de change entre la Livre sterling et l’Euro et l’évolution des taux d’intérêt.

Néanmoins, ces mesures qui viennent d’être émises ne sont pas exhaustives, loin de là. Elles montrent, s’il en est besoin, que le BREXIT nécessite des mesures rapides au sein des entreprises et notamment auprès des PME.

Article rédigé par Michel TERNISIEN
Économiste et rédacteur pour Le Figaro et Les Echos

Marie TRAN

Se préparer à un Brexit sans accord (le « no deal ») : qu’en est-il de vos salariés ?